Aujourd’hui, l’expansion de l’Univers se poursuit à un rythme relativement paisible. Mais son expansion initiale a été d’une rapidité invraisemblable, tandis qu’il naquit probablement d’infimes fluctuations quantiques en un millionième de millionième de seconde. En fait, ce scénario cosmologique, connu sous le nom d’inflation, vient d’être caractérisé de façon chiffrée au terme d’une analyse sur trois ans des données du satellite WMAP. Les instruments de WMAP détectent le rayonnement micro-onde cosmologique de fond, la lueur primordiale du jeune Univers. Le formidable succès de WMAP dans l’investigation de ce qui s’est passé au cours de ce premier millionième de millionième de seconde, et qui a permis de préciser le scénario d’inflation initiale, repose sur son aptitude à réaliser des mesures d’une finesse sans précédent des propriétés du fond cosmologique. Ces subtiles propriétés sont le reflet des conditions initiales qui présidaient à la naissance de l’Univers et sont donc liées à ses tout premiers moments d’existence. Schématiquement, ce diagramme retrace les 13,7 milliards d’années d’existence de notre Univers (plus un millionième de millionième de seconde…) depuis l’échelle quantique jusqu’à la mise en service de WMAP en passant par la formation des étoiles, des galaxies et des planètes.