Des bactéries pourraient-elles flotter dans l'atmosphère de Vénus ? Considérée comme un milieu beaucoup trop extrême pour héberger une quelconque forme de vie, la voisine de la Terre est dotée d'une atmosphère dont la température, vers 50 kilomètres d'altitude, est suffisamment tempérée pour autoriser la survie de bactéries. L'annonce hier de la découverte de phosphine dans cette zone pourrait renforcer cette hypothèse. La phosphine (PH3) peut en effet être considérée comme un biomarqueur dans le cas particulier de Vénus car on ne connaît pas pour le moment de mécanisme purement chimique capable d'en produire sur une planète tellurique. Sur Terre, la phosphine est essentiellement produite par des bactéries, et la tentation de raisonner par analogie est grande. Cette image de Vénus et de son épaisse atmosphère a été prise dans deux bandes d'ultraviolet par la sonde japonaise Akatsuki. Si la découverte de phosphine était confirmée, notamment par des observations infrarouge alors que l'annonce d'hier a été faite sur la base d'observations radio, elle pourrait relancer l'intérêt pour la deuxième planète du Système solaire en tant que lieu susceptible d'héberger la vie.