Lancé le 11 juin 2008 afin d’explorer le domaine des énergies extrêmes, le télescope spatial GLAST a été depuis officiellement renommé Fermi en hommage au prix Nobel Enrico Fermi (1901-1954), pionnier de la physique des hautes énergies. Après une série de tests, les deux instruments de Fermi, le moniteur de sursauts gamma GBM et le télescope à grand champ LAT, renvoient leurs données avec régularité. La première carte du ciel gamma établie avec le LAT de Fermi est présentée ici en fausses couleurs, offrant une vue de tout le ciel avec le cœur de notre galaxie au centre de l’image et le plan galactique projeté de part et d’autre. Que peut-on voir dans le ciel gamma ? Le long du plan galactique, d’énergétiques rayons cosmiques entrent en collision avec les gaz et la poussière ce qui produit une lueur gamma diffuse. De forte émissions en provenance d’étoiles à neutrons en rotation, ou pulsars, ainsi que de lointaines galaxies actives connues sous le nom de blazars, peuvent être identifiées en cliquant ici. Prélude à de futures découvertes, ce remarquable résultat n’est que le fruit de 4 jours d’observations, là où il fallait toute une année à feu l’observatoire Compton des années 1990 pour en observer autant. En plus de sa capacité à suivre les sursauts gamma, la sensibilité grandement améliorée de Fermi lui permettra de regarder plus loin dans l’Univers des hautes énergies.