Qu’est-ce qui jaillit ainsi de derrière le limbe de notre étoile ? Quelle est cette chose qui pourrait passer pour quelque monstre solaire ? Une protubérance. Celle-ci, photographiée plus tôt dans l’année par le satellite Soho lors des premiers stades menant à son éruption, devint rapidement une des plus grandes jamais observées. Si grande que la Terre tiendrait aisément sous l’arche de plasma. Les protubérances solaires sont de minces nuages de gaz maintenus au-dessus de la surface solaire par des boucles de champ magnétique. Une protubérance quiescente peut se maintenir environ un mois, tandis que la version éruptive, telle celle-ci, peut évoluer en quelques heures pour éclater sous la forme d’une éjection de masse coronale, propulsant des quantités faramineuses de gaz chaud à travers le système solaire. Bien que très chaudes, les protubérances apparaissent généralement sombres lorsqu’elles se détachent devant le disque solaire, puisque leur température est légèrement moins élevée que celle de la surface. Notre Soleil approchant du maximum solaire qui devrait se produire au cours des trois années à venir, on s’attend à ce qu’il connaisse un plus grand nombre de protubérances éruptives de taille.