question posée le 10-12-2009 par Tumbas
Bonjour
La loi de Hubble énonce que toutes les galaxies s'éloignent les unes des autres avec une vitesse proportionnelle à leur distance. "Les observations permettent non seulement de connaitre le taux d'expansion actuel de l'Univers (la constante de Hubble à l'instant présent), mais aussi celui de l'Univers par le passé, fournissant ainsi indirectement des informations sur les formes de matière qui emplissent l'Univers." (http://fr.wikipedia.org/wiki/Expansion_de_l%27Univers). Un certain nombre de cosmologistes envisagent même une accélération de l'expansion (http://fr.wikipedia.org/wiki/Acc%C3%A9l%C3%A9ration_de_l%27expansion_de_l%27Univers).
Ces conclusions sont-elles tirées de l'observation directe ou bien de la théorie ? La citation ci-dessus laisse penser qu'elles sont tirées de l'observation directe. Elle parle même "d'instant présent".
Soit, mais plus on observe loin dans l'espace, plus on observe loin dans le temps. Alors comment peut-on décrire ce qui se passe, à l'instant présent, à des milliards d'AL de nous ? (j'espère que ma question ainsi formulée permet de faire émerger ce qui me semble être un paradoxe :) )
Merci d'avance pour votre réponse.
Bien cordialement
Robert
réponse du 11-12-2009 par Fabrice Mottez
Les conclusions que vous citez sont effectivement issues d'observations.
Pour savoir comment l'expansion de l'univers a lieu actuellement, on regarde comment les objets s'éloignent de nous, certes, mais en se fondant sur des objets "peu éloignés" (quelques centaines de millions d'années-lumière).
Pour savoir comment l'univers se dilatait il y a longtemps, on regarde comment les objets très distants s'éloignent de nous. Comme on les voit comme ils étaient il y a des milliards d'années, on les voit aussi s'éloigner à une vitesse qui traduit l'expansion de l'univers il y a des milliards d'années. C'est ainsi que l'on remonte l'histoire de l'expansion de l'univers.
Les objets très loin de nous ne nous renseignent pas sur l'univers actuel, mais sur l'univers ancien. Il n'y a donc pas de paradoxe.