Peu à peu, un nouveau ciel se révèle. Lorsque vous regardez les étoiles, vous voyez une petite partie du rayonnement électromagnétique. Mais depuis moins d'un an, l'humanité commence à observer un ciel très différent, celui du rayonnement gravitationnel. Aujourd'hui, la collaboration LIGO a annoncé la détection de GW 151226, le deuxième flash confirmé de rayonnement gravitationnel, faisant suite à GW 150914, observé comme son nom l'indique trois mois plus tôt. Il a été détecté simultanément par les deux capteurs installés dans les États de Washington et de Louisiane aux États-Unis. Sur cette brève vidéo, on voit la fréquence de GW151226 varier telle qu'elle a été perçue par le détecteur de Hanford, dans l'État de Washington. Le système gravitationnel qui a émis ce signal était vraisemblablement constitué de deux trous noirs en train de fusionner dotés respectivement d'une masse initiale de 14 et 8 masses solaires, avec un décalage vers le rouge de 0,09, ce qui donnerait en gros une distance de 1,4 milliard d'années-lumière. Notez la façon dont l'intensité et la fréquence du rayonnement gravitationnel montent en flèche au cours de la dernière seconde de la fusion entre les trous noirs. Tandis que LIGO continue d'emmagasiner les données, sa sensibilité augmente. Si on ajoute à cela la prochaine mise en service d'autres détecteurs d'ondes gravitationnelles, nous pouvons espérer obtenir dans les prochaines années une toute nouvelle vision du ciel qui améliorera certainement notre compréhension de l'univers.