Ainsi donc, de l’eau a été découverte sur la Lune. Cependant ne vous attendez pas à y trouver de mers, ni même de lacs. L’instrument Moon Mineralogy Mapper de la Nasa installé à bord de la sonde lunaire indienne Chandrayaan-1 a bien renvoyé des données selon lesquelles certaines parties de la surface lunaire absorbent, comme le fait l’eau, une couleur très spécifique. Mais à l’heure actuelle, les scientifique essayent de rapprocher ces données d’autres faits afin d’établir quelle quantité d’eau est exactement présente sur la Lune, et sous quelle forme. Malheureusement, ce dont on est déjà certain, et même dans l’hypothèse la plus favorable, c’est que la Lune reste en dépit de ces molécules d'eau plus sèche que le plus sec des déserts terrestres. La question de savoir si la quantité d’eau peut connaître une variation au fil de la journée lunaire, qui dure 15 jours terrestres, est actuellement débattue. Si tel était bien le cas, cela pourrait signifier que l’hydrogène constamment éjecté du Soleil se combinerait avec l’oxygène du sol lunaire pour former de l’eau. Cela pourrait constituer une couche d’eau extrêmement fine, peut-être épaisse de quelques molécules seulement. Une partie de l’eau résultante pourrait par la suite s’évaporer en plein midi lunaire. On voit ici la région proche d’un cratère sur la face cachée de la Lune qui montre, en fausse couleur bleue, une abondance relativement élevée de minéraux hydratés. La semaine prochaine, la sonde lunaire LCROSS libèrera un impacteur qui frappera un cratère constamment plongé dans l’obscurité près du pôle sud lunaire pour voir si une quelconque eau cachée ou des jets de glace se libèreront à cette occasion.