D’où viennent les rayons cosmiques ? Une étape majeure dans la résolution de cette énigme vieille d’un siècle vient peut-être d’être franchie grâce à l’observatoire Auger, le premier observatoire de rayons cosmiques au monde. Ces particules fondamentales de haute énergie déboulant à travers l’Univers sont connues depuis centaine d’années. Comme les rayons cosmiques d’ultra haute énergie sont très rares et leurs directions extrapolées très imprécises, aucune source n’avait jusqu’alors pu être identifiée sans ambiguïté. De nouveaux résultats du télescope Auger indiquent cependant que 12 rayons cosmiques d’ultra haute énergie sur 15 semblent provenir de directions du ciel statistiquement cohérentes avec les positions de noyaux actifs de galaxies proches. Ces centres galactiques sont déjà connus pour émettre de grandes quantités de lumière et tirent probablement leur énergie de vastes trous noirs. Les résultats d’Auger indiquent également que les plus énergétiques des rayons cosmiques sont des protons, sachant que la charge électrique de noyaux de plus haute énergie forcerait le champ magnétique de la Voie Lactée à les dévier et à gommer efficacement la direction de la source. Cette vue d’artiste illustre l’impact d’un rayon cosmique dans l’atmosphère terrestre créant une cascade de particules secondaires détectables au sol. L’image de Centaurus A numériquement superposée près du haut de l’image illustre le genre de galaxie active d’où proviendraient typiquement les rayons cosmiques.