La voile solaire pourraît-elle devenir une future épreuve olympique ? Il y a près de 400 ans, l'astronome Johannes Kepler a observé des queues cométaires soufflées par la brise solaire et a suggéré que des navires pourraient naviguer de façon similaire en utilisant des voiles adaptées. Il est aujourd'hui largement reconnu que la lumière solaire produit bel et bien une force qui déplace les queues cométaires et qu'une vaste voile réfléchissante pourrait être un moyen de propulsion pratique pour un vaisseau spatial. En fait, l'illustration ci-dessus représente un concept actuellement étudié par les centres de la NASA pour développer une sonde interstellaire poussée par la lumière solaire réfléchie par une voile extra mince. Proche d'un demi-kilomètre de large, la délicate voile solaire serait déroulée dans l'espace. La pression continue de la lumière solaire accélérerait finalement la sonde à des vitesses environ cinq fois supérieures à ce que peut faire une fusée conventionnelle -- et sans aucun carburant ! Bien qu'elle ne soit pas encore prête pour les jeux olympiques, la NASA a récemment testé les technologies de voile solaire sur Terre et l'agence spatiale japonaise (ISAS) a déployé des matériaux de voile solaire dans l'espace. La Planetary Society en collaboration avec le Space Research Institute (IKI) de Moscou et ses partenaires est en train de préparer le lancement de Cosmos 1, un engin spatial propulsé par voile solaire.