A quelle vitesse les particules fondamentales oscillent-elles ? Une réponse étonnante à cette question apparemment sans importance est venue du Brookhaven National Laboratory à New York en 2001. Elle indiquait non seulement que le modèle standard de la physique des particules était incomplet, mais aussi que notre Univers pouvait être empli d'un type de particules fondamentales non détecté jusque-là. Précisément, le muon, une particule qui se comporte comme un électron lourd, a été étudié depuis 1999 pour ses oscillations relativement grandes dans une expérience appelée g-2 (prononcer "g moins deux"). Le résultat a galvanisé d'autres groupes expérimentaux tout autour du monde afin de confirmer ce résultat et poussé les théoriciens à mieux le comprendre. La semaine dernière, les résultats d'une expérience menée au Fermilab dans l'Illinois sont venus confirmer ceux de g-2. Le taux d'oscillation anormal pourrait indiquer que la vitesse d'oscillation serait sensible à un étrange océan de particules virtuelles omniprésentes et de nature inconnue. Mais ces résultats pourraient tout aussi bien être la démonstration d'erreurs dans les difficiles calculs théoriques sur lesquels se fondent ces expériences. Seule l'accumulation de données permettra d'augmenter la précision des résultats et de fournir des arguments statistiques sur les différences inexpliquées entre l'univers tel que nous le mesurons et l'univers tel que nous le comprenons.