Si vous regardez longtemps le même coin du ciel, finira-t-il par sembler différent ? Dans le cas des amas des Pléiades, des Hyades et de leurs alentours, la réponse est oui. Les longues poses photographiques révèlent un dense réseau de poussières interstellaires et de gaz entremêlé qui était préalablement non seulement invisible à l'oeil mais aussi aux poses plus brèves. Sur cette mosaïque, la poussière ressort particulièrement bien, en particulier au niveau des brillantes étoiles des Pléiades, formant une tache bleue tout en haut de l'image. Cette coloration bleutée est due à la couleur des jeunes étoiles les plus massives des Pléiades, laquelle est particulièrement bien diffusée par la fine poussière environnante. Un peu plus bas et à gauche, en bordure de champ, l'amas des Hyades cerne la tache orange d'Aldébaran. Plus bas, vers le centre, s'amorce la luminescence rougeâtre de nébuleuses par émission, dont la boucle de l'Eridan. Les nuages de poussière non ionisés par les étoiles apparaissent en marron clair, et sont piqués d'étoiles qui se trouvent dans la ligne de visée mais n'en sont pas proches.