C'était la nouvelle lune le 16 juillet dernier. La face visible qui nous est familière depuis la Terre était dans l'ombre. Mais à cette date, à plus d'un million et demi de kilomètres de nous, depuis le satellite artificiel Deep Space Climate Observatory (DSCOVR), l'EPIC (Earth Polychromatic Imaging Camera) a capturé cette image du passage d'une pleine Lune devant une pleine Terre.En fait, vue depuis la position du satellite située au-delà de l'orbite de la Lune et entre la Terre et le Soleil, l'hémisphère illuminé de la Lune est sa face cachée qui nous est largement moins familière. Connue seulement depuis l'aube de l'ère spatiale, la face cachée est largement dépourvue des mers lunaires qui s'étalent à travers l'hémisphère de la Lune perpétuellement tourné vers la Terre. On ne distingue clairement qu'un seul petit point sombre, en haut à gauche : Mare Moscoviense (Mer de Moscou).On distingue le pôle nord de la Terre au-dessus de la Lune, et le continent nord-américain visité par l'ouragan Dolores qui est lui près du centre de la photo. On voit aussi de légers décalages de couleurs autour de la bordure de la Lune, correspondant à un artefact causé par le mouvement de la Lune capturé par les photographies prises en rafales par la caméra de l'engin spatial avec différentes expositions et des filtres de couleurs différentes.Conçue pour surveiller la Terre et le vent solaire pour les prévisions météorologiques, le satellite DSCOVR peut prendre ce type d'image de la Lune et de la Terre deux fois par an, quand elle traverse le plan orbital de la Lune.