Le 29 mai dernier, en regardant vers le Sud depuis leur belvédère spatial perché à 350 km d’altitude et qui se trouvait alors au-dessus de l’Océan Indien, l’équipage de la Station spatiale internationale put admirer ce gigantesque ruban vert scintiller dans la nuit. Connues sous le nom d’aurores australes, ou encore de lueurs du Sud, ces bandes lumineuses mouvantes sont aussi régulièrement aperçues aux latitudes élevées de l’hémisphère Nord, où elles prennent alors le nom d’aurores boréales. Qu’elles soient boréales ou australes, les aurores sont dues à une pluie de particules électriquement chargées en provenance de la magnétosphère qui se déversent dans l’atmosphère à proximité des pôles. La luminescence verte caractéristique des aurores vient de l’excitation des atomes d’oxygène par les particules chargées à des altitudes d’environ 100 km. Cette aurore particulière du 29 mai a certainement été provoquée par l’interaction de la magnétosphère avec l’éjection de matière coronale observée le 24 mai dernier.