question posée le 28-09-2011 par Jon
Bonjour à vous,
Avec la dernière chute du satellite américain ainsi que la prochaine "programmée" le mois prochain du satellite allemand, j'en viens à me demander s'il en reste encore beaucoup comme ça à tomber aléatoirement ?
Y a-t-il beaucoup de satellites ainsi incontrolables lors de la redescente ?
Car, même s'il n'y a que 30% de terre et encore un moindre % de villes, ce pourcentage existe. Je suis un peu étonné que des organisations publiques ne prennent pas ou peu en compte ce détail.
Si un satellite américain tombe sur le territoire chinois, ces derniers n'en seront pas enchanté et vice versa (c'est juste un exemple).
Encore merci pour tout votre travail de rédaction.
réponse du 02-10-2011 par Didier Jamet
À l'exception notable de la Station MIR en 2001, de la Station spatiale internationale vers 2020 et des ATV européens et vaisseaux Progress qui la ravitaillent, TOUS les satellites lancés depuis 1957 et jusqu'à ce jour sont rentrés, rentrent ou rentreront de façon parfaitement incontrôlée dans l'atmosphère... La difficulté majeure est que pour faire rentrer un satellite de façon contrôlée au-dessus de zones inhabitées, il faut qu'il soit en parfait état de marche. Et ça chagrine un peu les agences spatiales et les scientifiques de crasher un satellite qui a coûté une petite fortune, fonctionne parfaitement et pourrait encore fournir de précieuses données... Il faut aussi avoir suffisamment de carburant en réserve pour faire la manoeuvre... Or les jauges à carburant des satellites sont encore moins précises que celles des voitures, puisque n'oublions pas que tout cela se passe en impesanteur... Et des fois, c'est la panne sèche... Jusqu'à présent, et au vu des statistiques plutôt rassurantes, les agences ont pris le parti de continuer à faire comme elles ont toujours fait : laisser tomber au petit bonheur la chance. Je suis bien d'accord avec vous pour dire que ça finira un jour par poser un problème. Mais les agences spatiales en ont pris la mesure, et sont engagées dans une réflexion visant à établir des règles de bonne conduite quant à la réduction de ce genre de risque, déjà très faible comme nous l'avons vu récemment avec UARS. Enfin rappelons qu'en 2003, la navette Columbia pesant plus de 100 tonnes s'est désintégrée au-dessus de zones densément peuplées et survolées par un trafic aérien intense, et que personne n'a été touché au sol...