question posée le 04-06-2009 par Bouveret
Bonsoir,
Je souhaiterais savoir si les scientifiques sont sûrs des experiences qu'ils vont mener dans peu de temps avec le LHC? Cela m'effraie beaucoup car ils ne sont même pas certains de ce qu'ils vont découvrir! Comment être sûr que cela n'aura pas d'effet négatif pour notre planete? Je trouve dommage de dépenser des milliards dans cette expérience alors qu'on a une planete qui va mal.
Cordialement
réponse du 08-06-2009 par Fabrice Mottez
Si cela tourne mal, les premières victimes seront les scientifiques responsables de l'expérience, car ils seront immédiatement à coté de celle-ci. Bien fait pour eux !
Je sens que vous vous inquiétez à cause des minis trous noirs dont on a parlé à propos du LHC. Nous avons déjà répondu à cette question (vous devriez trouver ça dans les archives du site, notamment dans la rubrique Science@Nasa.) Les arguments pour ne pas craindre de tels accidents sont à la fois théoriques et expérimentaux.
En voici un : les particules de très haute énergie créées dans le LHC le seront grâce à des noyaux d'atomes lancés à très grande vitesse. Or de tels atomes aussi rapides existent dans la nature. On les appelle des rayons cosmiques de très haute énergie. La Terre en reçoit un grand nombre chaque jour. A présent, aucun de ceux-ci n'a créé de mini trou noir, ou du moins aucun de ces possibles mini-trous noirs n'a eu le moindre effet observable sur le destin de la planète.
La Terre ne va pas mal. C'est la mince pellicule de vie qui est dessus qui doit se faire du souci.
Quand aux milliards dépensés pour faire de la science, ce n'est qu'un millième de ce que l'on dépense pour rattraper les sottises de banquiers qui ont perdu depuis des lustres tout sens des responsabilités. Et je ne parle pas des marchands de canon, dont les affaires n'ont jamais cessé. Eux tuent. (Même si notre Rafale national ne se vend pas, le marché mondial des armements est toujours aussi prospère.)
Or, les réponses aux problèmes d'environnement ne viendront pas des business plan des spéculateurs financiers, ni des chefs d'état-major. Il faut des gens moins intéressés par l'argent, et plus par le monde, qui questionnent le monde, la matière, les sociétés, la vie, à grand renfort de réflexion scientifique et d'expérimentations.