Il y a 21 ans de cela furent présentés les premiers résultats tendant à démontrer que la plupart de l'énergie qui emplit notre Univers ne se trouverait pas à l'intérieur des étoiles ou des galaxies, mais serait liée à la trame de l'espace lui-même. Dans le langage des cosmologistes, l'existence d'une constante cosmologique majeure est nécessaire pour expliquer de nouvelles observations de supernovae lointaines. L'idée de la constante cosmologique (désignée par la lettre grecque lambda) n'est pas neuve, puisqu'elle est apparue en même temps que la cosmologie relativiste moderne. Cependant elle n'était généralement pas très populaire parmi les astronomes, d'une part parce qu'elle ne ressemble à rien de connu dans l'Univers, d'autre part parce que sa valeur semblait finalement réduite, et enfin parce que des solutions moins étranges débouchant sur une cosmologie plus conventionnelle avaient jusqu'à présent suffi à expliquer les données issues de l'observation. Ce qui est remarquable avec ces nouvelles données est la méthode apparemment directe et fiable qui a été utilisée pour produire ces résultats ainsi que l'excellente réputation des chercheurs qui les ont obtenus. Au cours des 21 dernières années, des équipes indépendantes d'astronomes ont continué à accumuler des données qui semblent confirmer ces résultats dérangeants. L'image ci-dessus d'une supernova observée en 1994 aux marches d'une galaxie spirale a été réalisée lors de l'une de ces études.