Limite de Roche

Le système d’anneaux de Saturne est parcouru de mystérieuses trainées irrégulières peut-être dues à des débris de satellite naturel plus gros que la moyenne. Ceux-ci déchireraient périodiquement la structure des anneaux, passant au cours de leur orbite alternativement au-dessus et en dessous du disque, à la manière d’un banc de dauphins crevant la surface d’un plan d’eau. Tous ces phénomènes se déroulent à l’intérieur de la limite de Roche, et finissent donc par être lissés par les forces de marée de Saturne
Le système d’anneaux de Saturne est parcouru de mystérieuses trainées irrégulières peut-être dues à des débris de satellite naturel plus gros que la moyenne. Ceux-ci déchireraient périodiquement la structure des anneaux, passant au cours de leur orbite alternativement au-dessus et en dessous du disque, à la manière d’un banc de dauphins crevant la surface d’un plan d’eau. Tous ces phénomènes se déroulent à l’intérieur de la limite de Roche, et finissent donc par être lissés par les forces de marée de Saturne

JPL

Distance limite en deça de laquelle un satellite naturel se retrouverait disloqué par les forces gravitationnelles de la planète autour duquel il gravite. Dans le cas du système Terre-Lune par exemple, cette limite se situe à 18 000 kilomètres. Pour Saturne, elle est de 140 000 kilomètres. En général, cette distance correspond approximativement à 2,5 fois le rayon de la planète considérée, mais varie en fait selon la densité du satellite : très dense, il peut descendre en dessous, moins dense, la limite s’établit à plus grande distance.

C’est le mathématicien Français Edouard Roche qui a découvert cette limite et lui a donné son nom. Elle fournit une source d’explication aux systèmes d’anneaux des planètes géantes, dont le plus spectaculaire est celui de Saturne : Soit en empechant la condensation en satellite de la matière qui s’y trouvait originellement, soit en écartelant un satellite pré-éxistant qui aurait décroché de son orbite initiale.