Quand Sydney attendait la pluie

article de Pascal Collinot
7 JANVIER 2002

Sydney cernée par les flammes.
Sydney cernée par les flammes.

NASA

Les nouvelles d’Australie sont plutôt rassurantes en ce lundi 7 janvier 2002. De fortes pluies laissent espérer la maîtrise prochaine de la plupart des foyers qui ravageaient les environs de Sidney depuis 15 jours. Mais grâce à cette image satellite du 2 janvier, on comprend mieux à quel point la situation était critique jusque-là.

La capitale de la Nouvelle Galles du Sud est aisément repérable sur cette image : son extrémité sud est marquée par le troisième groupe de points rouges, en partant du bas de l’image. Le reste de l’agglomération s’étire le long de la côte, d’une couleur havane contrastant avec le vert des régions boisées environnantes, qui elles sont la proie des flammes.

Cette image permet de saisir la situation géographique très particulière de Sydney. À l’ouest, La ville est entourée de vastes parcs forestiers, ce qui explique son quasi-encerclement par les flammes. À l’est, c’est la mer de Tasman qui bloque toute retraite, sur laquelle s’étirent de gigantesques panaches de fumée. On comprend ce que la situation pouvait avoir d’angoissant pour les 4 millions d’habitants de la mégalopole.

Plusieurs centaines de milliers d’hectares sont déjà partis en fumée, peut être même un million. La catastrophe a été rendue possible par la température caniculaire qui règne en ce moment dans cette région du monde, des vents violents et surtout l’inconscience de pyromanes. La police australienne a arrêté 26 personnes soupçonnées d’être à l’origine de certains départs de feux.

Les principales victimes de ces incendies seront la flore et la faune australienne, et en particulier les koalas dont le biotope très particulier, constitué de forêts d’eucalyptus, a été réduit en cendres.

Cette image en couleurs réelles, sur laquelle les foyers actifs ont été matérialisés à l’aide de points rouges, a été obtenue grâce à l’instrument MODIS du satellite Terra, lancé et géré par la NASA