article de Pascal Collinot
4 JANVIER 2002
Des chercheurs américains ont entrepris d’utiliser des propriétés analogues à celles des petits cheveux ou des cils humains, dont les battements nous protègent des impuretés en les saisissant au passage, pour aider les futurs satellites miniaturisés à rentrer au bercail.
Ces satellites, qui tiendront dans le creux de la main et pèseront environ un kilogramme, auront fréquemment besoin de rejoindre de plus gros vaisseaux de l’espace pour réalimention, réparation, maintenance ou récupération des données enregistrées.
Karl Bohringer et son équipe de l’Université de Washington ont mené des expériences dans ce sens à partir de micro cils artificiels créés à l’origine par Gregory Kovacs et John Suh de l’Université de Standford qu’ils ont adapté pour les utiliser dans l’espace.
Ils ont ainsi mis au point des cellules de quatre cils de 0,5 millimètre, ressemblant à un petit trèfle à quatre feuilles et contenant un élément actif de titane et tungstène. Sous courant électrique, ces cellules s’aplatissent ou se referment comme des milliers de doigts minuscules qui agrippent les petits objets.
L’expérience en milieu de gravité proche de celui de l’espace a été concluante, estime Bohringer qui avance de plus que cette technique de récupération coûtera très peu, quand du moins elle nécessitera un peu moins d’électricité que lors des premiers essais.
Reste à savoir ce que la NASA et l’armée de l’air américaine voudront en faire.