article de Didier Jamet
29 MAI 2012
Dans un peu moins d'une heure maintenant, à 9h07 heure de Paris, un astéroïde d'une taille n'excédant pas 10 mètres frôlera notre planète à une distance de 14 000 km seulement.
14 000 km, c'est très peu si on compare cette distance à celle des satellites géostationnaires, environ 30 000 km, mais c'est néanmoins suffisant pour que 2012 KT42 passe largement au delà de l'atmosphère terrestre, qui ne s'étend guère qu'à une centaine de kilomètres d'altitude.
Si 2012 KT42 s'était trouvé en trajectoire de collision avec la Terre, notre atmosphère l'aurait d'ailleurs efficacement freiné et désintégré, les objets d'une taille inférieure à 20 mètres n'ayant aucune chance d'atteindre le sol autrement que sous la forme de météorites éparses.
Même s'il ne sera pas visible depuis la France métropolitaine qui sera alors en plein jour (pour ceux qui seraient mieux placés aux antipodes, il ne sera d'ailleurs que d'une magnitude 12, donc très inférieure à la limite de visiblité à l'oeil nu), un détail intéressant de la course de 2012 KT42, c'est qu'il effectuera un transit devant le Soleil pour les observateurs placés de part et d'autre d'une ligne de centralité allant du Japon au Kenya (voir illustration ci-dessus pour les horaires en Temps Universel). Un bon entrainement avant le transit de Vénus du 6 juin !