article de Didier Jamet
2 AOUT 2001
Les astrophysiciens s'en doutaient depuis longtemps. Le télescope spatial Chandra vient de leur en apporter une preuve supplémentaire : Le fond de rayonnement X diffus, repéré pour la première fois en 1962, est en fait dû aux innombrables trous noirs qui occupaient le cœur des galaxies primordiales, au tout début de l'Univers.
Lors de séries d'observation de très longues pauses, Chandra a révélé dans un champ équivalent à une demi-lune 300 sources de rayons X, parmi lesquelles les plus faibles jamais détectées. Et grâce aux observations conjointes dans l'infrarouge du Télescope Européen VLT, on a pu déterminer qu'il s'agissait bien de noyaux actifs de galaxies, en clair de trous noirs.
Autre prouesse de ces observations en tandem, l'étude détaillée d'un "quasar du deuxième type", dont le trou noir central est profondément enfoui dans un nuage de gaz et de poussières. C'est le premier observé aussi loin. Ce résultat est essentiel car il semble bien démontrer que plus on remonte dans le passé, plus ces objets deviennent nombreux, comme le prévoit la théorie.