article de Laurent Laveder
21 AOUT 2002
Le 15 août, peu après la mise à feu de son moteur qui devait lui permettre de quitter son orbite terrestre, la sonde cométaire CONTOUR devait reprendre le contact radio avec la Terre. Sans nouvelle de la sonde, des astronomes l’ont cherché et sont parvenus à la retrouver sur des images d’un des télescopes du projet Spacewatch.
Hélas, sur le cliché on aperçoit non pas une, mais deux, voire trois traînées. La sonde aurait-elle explosé ? C’est plus que probable, mais tout espoir n’est pas perdu pour autant.
CONTOUR ne répond plus
Le 16 août, Ciel des Hommes se faisait l’écho de la perte momentanée de la sonde cométaire CONTOUR. A ce moment, les ingénieurs de mission n’étaient même pas sûr que le moteur d’apogée aient fonctionné. Les astronomes ont donc épié la région dans laquelle la sonde devait se trouver.
L’un des télescopes du projet SpaceWatch a fini par la débusquer un jour après l’allumage du moteur d’apogée.
Mais au lieu d’une traînée laissée par la sonde, ils ont découvert deux (ou trois, mais cette dernière est trop discrète pour être certaine) trajectoires semblants parallèles. C’est très ennuyeux… car les sondes spatiales fonctionnent mieux quand elles restent entières !
Contact visuel rétabli
Sur le montage réalisé à partir de deux photos, une en positif (traînée blanche), l’autre en négatif (traînée noire), on voit clairement deux traînées laissées par deux corps de magnitude 18,2 et 18,9.
Ils sont séparés de 460 km, ce qui correspond à une vitesse d’éloignement relative d’au moins 6 m/s si la séparation s’est produite 20 heures avant la prise de vue (au moment de la mise à feu du moteur d’apogée). Le lendemain, les astronomes estiment que la magnitude des deux corps avait dû chuter de deux magnitudes, ce qui les aurait rendus indétectables. La troisième traînée, plus sujette à caution, serait un troisième morceau séparé des deux autres par environ 6000 km.
Les astronomes sont certains qu’il s’agit bien de la sonde CONTOUR. Ses morceaux se trouvent très près de l’orbite où son moteur d’apogée devait la propulser. C’est une bonne nouvelle. Par contre, les images ne sont pas assez précises pour donner une idée de la taille des deux ou trois débris détectés. La sonde était tout de même à 460 000 km de la Terre lorsqu’elle a été observée pour la première fois. Les astronomes sont donc bien incapables de savoir quelles sont les parties de la sonde qui ont été séparées.
Suite de cet article:Quel avenir pour Contour ?
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