Qu'est-ce qui émerge ainsi de la nuit derrière ce premier plan en pleine lumière ? Une falaise escarpée. L'étonnant noyau bilobé de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko se prête assez naturellement à ce genre de spectaculaires perspectives comme en témoignent les images que la sonde Rosetta nous renvoie depuis l'été dernier. Ce paysage cométaire a été immortalisé en octobre dernier puis retraité numériquement. Le champ correspond à une distance sur la comète d'environ 850 mètres. Entre temps, la comète a vu son activité encore augmenter, multipliant les points depuis lesquels émergent des jets de gaz sous l'effet de la chaleur du Soleil dont elle sera au plus proche en août prochain. Pendant ce temps, Rosetta reste toujours à l'écoute dans l'espoir du réveil de Philae, le petit atterrisseur qui, après deux rebonds involontaires, a fini sa course dans un endroit indéterminé de la surface de la comète en novembre 2014. Avant de pouvoir espérer rentrer en communication avec Rosetta, il faut que Philae soit exposé à un flux lumineux suffisamment intense afin de recharger ses batteries.