question posée le 02-04-2011 par André Putters
Bonjour,
Je viens de lire dans Sciences et Vie Junior (avril 2011) que la lumière provenant d'une galaxie très lointaine a mis 13 milliards d'années pour nous rattraper (puisque nous nous en éloignons). D'autre part, le même article précise que cette galaxie est éloignée de nous de 13 milliards d'années-lumière. On peut donc en conclure que nous nous sommes éloignés de cette galaxie, proche de nous au départ, à la vitesse de la lumière (en moyenne), donc plus lentement au début puis plus vite à la fin. Or, c'est impossible. Pouvez-vous me dire où se situe l'erreur de raisonnement ?
réponse du 02-04-2011 par Fabrice Mottez
Une erreur de raisonnement réside dans votre hypothèse que la galaxie était initialement proche de nous. A l'époque d'où nous vient cette lumière, l'univers avait déjà plus d'un milliard d'années, il était déjà très grand, et cette galaxie était loin de la nôtre (pourvu que la nôtre existât déjà).
D'autre part, il n'y a pas *une* vitesse d'expansion de l'univers. Il y a une vitesse dite de récession qui traduit comment l'éloignement de deux objets s'accroît. Plus les objets sont éloignés, plus grande est cette vitesse.
Il est vrai, comme vous le soulignez, que la vitesse de récession quand on regarde très loin, est très grande. Pour cette galaxie, elle doit être de 280 000 km/s, soit plus de 90% de la vitesse de la lumière (avec un doute, car je ne sais pas sur la base de quoi a été évaluée la distance de cette galaxie).
Pour des objets encore plus éloignés, cette vitesse dépasserait la vitesse de la lumière, et on ne pourrait plus les observer. Cela ne veut pas dire que de tels objets ne peuvent exister, mais ils sont comme au delà d'un horizon qui les rend invisibles, et qu'on appelle l'horizon cosmologique.