question posée le 03-06-2010 par Romuald VILLET
Bonsoir !
J'aimerai savoir comment se fait-il que la pleine lune pendant l'été dernier était rouge ?
Au début on aurait dit le soleil, mais impossible puisque le jour aurait-du refléter mais aussi parce qu'il était déjà bientôt Minuit.
Je pensais à Nibiru ou à la planète X, mais impossible car la planète n'est pas encore censé être vu à l'œil nu avant le 2011-2012.
Et je pensais ensuite que c'est obligé que ça soit la lune, surtout quand on était en Allemagne et sur le point de rentrer elle était jaune. Mais pendant la route et dans la même direction, la lune était déjà d'un coup tout rouge quand j'ai retourné ma tête vers son regard, et on aurait vraiment dit que c'était Mars. Mais peu à peu la pleine lune commençait à devenir de plus en plus claire, en se tournant plus vers l'orange, le jaune orange puis retour à sa couleur normale.
Ce phénomène a bien dû durer pendant 30 Minutes depuis que je l'ai aperçu ainsi.
Je sais bien que je n'ai pas rêvé et je l'ai dit ma mère qui était au téléphone, que elle même a vu aussi. J'aimerai savoir si ce genre de phénomène aurait une signification ou une raison ?
Sur internet je trouvais facilement en rapport avec la sorcellerie, magie noire etc... bien que je connais aussi le récit de la fin du mot que la lune devient rouge sang que je ne pense pas que ça soit le cas.
En tout cas merci de bien vouloir me répondre et de me donner des explications, mais aussi savoir s'il y aurait eu d'autres témoins durant cette période ou après ?
Au revoir !
réponse du 30-07-2010 par Didier Jamet
Le 12 juin 2009, le volcan Sarychev des îles Kouriles, au nord-est du Japon, a libéré dans l'atmosphère d'importantes quantités de poussières et de gaz. Avec les vents d'altitude, très rapides, ces poussières se sont disséminées un peu partout sur l'hémisphère nord en quelques jours. Ces poussières renforcent la dispersion que subit la lumière dans l'atmosphère, et à laquelle on doit le bleu du ciel. C'est pourquoi durant tout le mois de juillet, la lumière que nous renvoyait la Lune était intensément diffusée par ces poussières : toute la partie bleue de la lumière s'était "perdue en chemin", et seule la partie rouge (qui est véhiculée par des grains de lumière juchés sur des ondes plus grandes que pour la bleue) pouvait traverser ce barrage de poussières et parvenir jusqu'à nos yeux. L'effet était d'autant plus spectaculaire que la Lune était basse sur l'horizon, car alors sa lumière traversait une couche plus épaisse d'atmosphère. Pour plus de détails et un certain nombre d'exemples par l'image, je vous recommande la lecture du livre "Le ciel, un jardin vu de la Terre" paru aux éditions Belin, prix spécial du Jury du festival d'astronomie de Haute Maurienne, et dont je suis co-auteur.
