article original publié par Science @ Nasa
auteur : Docteur Tony Phillips
traduction de Didier Jamet
10 OCTOBRE 2002
Qu’ils soient sur Terre ou à bord de l’ISS, les observateurs seront cette année gênés par une éblouissante pleine Lune. « le clair de Lune réduira d’un facteur compris entre 2 et 5 le nombre de Léonides visibles, » affirme Cooke. « Cependant, nous avons pris cela en compte dans nos calculs de prévision.»
Le long de la côte Est Nord-Américaine, la pluie se produira juste avant l’aube. « C’est une bonne chose, » affirme Suggs, « car à ce moment-là de la nuit, la Lune sera basse sur l’horizon ouest. Essayez de trouver un site d’observation suffisamment sombre où la Lune se sera couchée tôt, par exemple derrière une colline. » Un cimetière de campagne, situé dans un des états traversés par les montagnes Appalaches, serait un endroit idéal, plaisante-t-il.
En Europe et dans la partie occidentale des Etats-Unis, la Lune sera haute dans le ciel quand les Léonides arriveront.
« C’est fâcheux, » dit-il. Le clair de Lune, diffusé par les molécules d’air et les aérosols (c’est-à dire les gouttelettes d’eau, les poussières et les particules polluantes en suspension dans l’air) emplira le ciel et gênera l’observation.
Cette gêne sera moindre dans des endroits où l’air est sec et dépourvu de pollution. Suggs recommande de gagner si possible les déserts, ou des montagnes culminant au-dessus de la couche locale d’aérosols.
« Le sommet d’une montagne située dans un désert serait la combinaison idéale. » dit-il. Et il parle en connaissance de cause, puisque c’est justement là que se rendra Suggs,dans les montagnes de Sacramento, au sud du Nouveau Mexique. Il sera à la tête d ‘une équipe chargée d’enregistrer la pluie Nord-Américaine en utilisant des caméras à intensification de lumière.
« Notre mission, » explique-t-il, « est d’améliorer les prévisions d’activité des météorites à l’usage des engins spatiaux. Observer ces pluies depuis la Terre nous aide à préciser nos modèles. »
Suggs dispose également d’équipes en Espagne, en Alabama, dans les îles Canaries et en Arizona, « Ainsi nous pourrons suivre les deux pics. »
« L’idéal aurait été d’assister au spectacle depuis l’ISS » concède-t-il, mais il s’estime heureux : Le Nouveau Mexique est un des meilleurs endroits sur Terre pour voir les Léonides en 2002, et il « vaut mieux être là plutôt que dans n’importe quel cimetière ».
Note 1 : Durant la pluie d’étoiles filantes des Léonides, Spaceweather.com retransmettra en léger différé certaines des images prises par l’équipe de Suggs ainsi que d’autres à travers le monde. Connectez-vous régulièrement pour avoir tous les détails.
Note 2 : Si vous souhaitez observer les Léonides depuis un cimetière, prenez soin d’en demander l’autorisation aux autorités locales. La NASA ne saurait encourager les accès illégaux, même pour mieux voir le ciel…
Quelques liens pour aller plus loin (en anglais)
T.U., le Temps Universel
La Lune est-elle vraiment un problème ?
Les Léonides vues depuis l’ISS
Des léonides à s’en décrocher la machoire
Album photo des Léonides 2001