Des Robots doués de sens commun

article original publié par Science @ Nasa
auteur : Patrick L. Barry
traduction de Didier Jamet
17 SEPTEMBRE 2002

Une vue d’artiste de ce que pourrait être la collaboration entre humains et robots sur Mars.
Une vue d’artiste de ce que pourrait être la collaboration entre humains et robots sur Mars.

John Frassanito & Associates.

"Dans la prochaine décennie," nous confie le roboticien de la Nasa Liam Pedersen, "il est peu probable qu'une présence humaine soit établie très au-delà de l'orbite terrestre. Aussi, si nous souhaitons vraiment explorer des endroits comme Mars, il nous faut envoyer des robots. Pas de robots, pas d'exploration, point-barre."

"Transmettre des instructions détaillées à des robots essentiellement stupides est en moyenne inefficace et coûteux - surtout quand il y a beaucoup à faire." Ajoute-t-il. Des robots patrouillant à la surface de Mars, peut-être en avant-garde d'explorateurs humains, auront à reconnaître de vastes étendues.

Ils échantillonneront des centaines de cailloux, effectueront des forages à la recherche d'eau gelée, et prendront des milliers d'images. "Si chacune de ces opérations doit prendre plusieurs jours et mobiliser une armée de contrôleurs... Et bien, vous pouvez imaginer dans quelle proportion le coût augmente."

Les premiers humains à débarquer sur Mars seront tout aussi occupés que les éclaireurs qui les auront précédés. Les astronautes auront à installer le premier camp de base dans un monde hostile, et apprendre à survivre dans un endroit auprès duquel l'antarctique semble tempéré. Et dans le même temps, ils auront a collecter des milliers de mesures pour les scientifiques restés sur terre.

"chaque minute d'un astronaute sera plus précieuse que de l'or pur , " affirme Pedersen. "ils auront besoin de robots intelligents pour les aider."

Intelligents comment ? Le typique d'intelligence que nous reconnaissons généralement aux animaux seraient parfaits, affirme Pedersen.

Les animaux distinguent sans problème les objets qui se trouvent dans leur environnement sur la seule base des informations transmises par leur sens. Ils peuvent identifier une menace, et ils comprennent intuitivement la façon dont les objets se déplacent et se comportent.

Ils peuvent identifier un objectif, comme leur plat préféré s'enfuyant précipitamment, et planifier et accomplir en conséquence tous les actions nécessaires pour l'attraper.

De plus ils ont une idée précise de leurs limitations en énergie, en force, en température, en endurance, et ils font bien attention à ne pas les dépasser.

Demander à un robot de faire tout cela n'est pas simple.

Pedersen illustre son propos : "essayez d'enseigner à un robot cette leçon toute simple: tu ne peux pas renverser un verre d'eau, sans quoi l'eau tombe. Pour nous, c'est parfaitement évident. C'est du sens commun. Mais si vous voulez faire comprendre ça à une machine, il va falloir tout lui expliquer péniblement en détail."

Le cerveau électronique d'un robot

conventionnel se comporte de la même façon que votre ordinateur personnel : il exécute un programme fixe de calcul, fondé sur la logique "si - alors " . La vitesse et la précision de cette approche rendent les ordinateurs extrêmement performants pour des taches très spécialisées . Mais cela les rend également inflexibles. Confrontez un robot conventionnel à une situation qui dépasse le cadre de sa programmation, et il se retrouve comme une poule devant un couteau.

L'adaptabilité et la faculté qu'on les humains (comme beaucoup d'animaux) de résoudre des problèmes inédits s'est avérée très difficile à reproduire.

Suite de cet article : Retenir quelque chose de ses expériences.
(lien ci-dessous)

Dans notre dictionnaire de l'astronomie...

Voici la représentation classique d’un atome d’hélium. Son noyau est constitué de deux neutrons et de deux protons. Il est entouré de deux électrons situés dans le nuage électronique.
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