question posée le 21-10-2018 par Ballureau
Bonjour, donc si j'en crois les observateurs, on a vu ce bolide de Meru à Brive en passant, quel bonheur pour nous, par le spécialiste parisien (comme on aimerait que les montres soient des chronomètres suisses de précision..) au même moment. Cela veut-il dire que le bolide était très haut dans le ciel, ou qu'il a eu une très longue trajectoire visible entre ces deux points?? Et ne pourrait-il « faire » un son en rentrant dans l'atmosphère (pas façon Arletty!)
Merci de la précision de vos réponses!!!
Bruno
réponse du 21-10-2018 par Thibaut Alexandre
Bonjour Bruno,
Je suppose que vous évoquez le bolide du 11 octobre 2015, qui a eu lieu vers 7h30 (en fait, 7h27 si on veut être précis). Comme tous les bolides, il était effectivement haut dans le ciel, une centaine de km d'altitude environ, ce qui explique que la grande répartition géographique des témoins. Les premières analyses montrent qu'il a commencé à briller quelque part à la verticale d'un point situé entre Etampes (91) et Pithiviers (45) et qu'il s'est éteint à l'Ouest de Troyes (10), toujours en altitude. Bien qu'assez spectaculaire, il n'était pas assez brillant et donc pas assez "gros" pour survivre assez longtemps à la traversée de notre atmosphère, ce qui explique qu'aucun son n'ait été entendu. Les bolides les plus spectaculaires arrivent en effet à pénétrer suffisamment dans notre atmosphère, jusqu'à une altitude de 20 ou 30 km environ, où l'atmosphère est suffisamment dense pour permettre la diffusion des sons. On entend alors depuis le sol des bruits de détonations, ce qui est bon signe pour trouver ensuite des météorites au sol. Le dernier exemple connu en France date du 25 février 2016, avec un bolide vu en plein jour ! Le bolide du 11 octobre 2018 s'est quant à lui très probablement désintégré entièrement dans la haute atmosphère.