question posée le 08-10-2012 par Paul
Bonjour,
Probablement diminué intellectuellement, je me permet de vous poser une question qui me taraude en accord avec des écrits scientifiques bien que logiques sur la lumière.
Les étoiles que nous observons dans le ciel sont certainement mortes au moment où nous les voyons en raison de leurs éloignements. Puisqu'elles sont situées à plusieurs milliers d'année lumière de notre planète, la lumière nous parvient en autant d'année. En est-il de même pour les télescopes spatiaux ? Si oui, comment peut-on affirmer qu'une vie bactérienne peut exister ou « peut se développer » sur une exoplanète ? Les documentaires relatifs utilisent principalement une conjugaison au présent/conditionnelle.
Bien à vous,
Paul
réponse du 23-12-2012 par Fabrice Mottez
Les astronomes savent très bien que ce qu'ils observent est dans le passé. Mais on parle des phénomènes célestes à la date où on les observe. Si on dit : telle étoile a explosé le 16 mars 2012, on sait très bien que c'est la date de l'observation, et l'on peut facilement s'y référer. Connaitre quand elle aurait été vu là où elle se passait suppose que l'on connaisse bien la distance de l'étoile, ce qui n'est pas la cas en général, en tout cas pas de façon précise. On aurait alors bien du mal à dater l'évènement.
D'autre part, d'un point de vue physique, cela a un sens de parler d'un évènement au moment où on le voit, car on sait qu'il n'y a pas de référentiel absolu de temps (relativité de l'espace et du temps). Alors, utiliser notre propre référentiel de temps n'a pas moins de sens que d'utiliser celui du lieu où l'évènement que l'on observe s'est produit. Il faut juste le savoir, et en tenir compte quand c'est nécessaire dans les calculs.
Ajout de Didier Jamet
Il n'est pas exact de dire que la plupart des étoiles que nous observons sont mortes. D'abord, en tout cas pour celles visibles à l'oeil nu, elles sont plutôt à quelques centaines d'années-lumière de nous que milliers d'années-lumière. Ensuite, la durée de vie des étoiles se compte au minimum en dizaines de millions (pour les plus grosses) et plus généralement en milliards d'années. De ce que nous savons des cycles de vie des étoiles, il est donc bien évident que l'immense majorité des étoiles que nous observons aujourd'hui sont encore "certainement vivantes", pour inverser votre proposition, même si nous les observons avec quelques centaines, voire milliers d'années de décalage par rapport à leur état présent.