Images en fausses couleurs

question posée le 30-12-2010 par Boyer-Madrieres

En astronomie, j'entends beaucoup parler de fausses couleurs !

Comment cela fonctionne? Pourquoi c'est utilisé ? Comment sont choisies les couleurs? Est-ce au goût de l'astronome ou d'après des règles bien précises ?

Merci pour la réponse.

Mes meilleurs voeux.

Amicalement Francis.

réponse du 02-01-2011 par Fabrice Mottez

Parfois on fait des images en fausses couleurs pour renforcer des contrastes.

Souvent, on fait des images composites (par exemple la superposition de 3 images prises avec des instruments différents) qui correspondent à des longueurs d'ondes non visibles à l'oeil (ondes radio, infrarouges, ultraviolets, rayons X et gamma). Dans ce cas, on emploie forcément de fausses couleurs, puisque nos yeux ne voient pas les "vraies".

Il n'y a pas de convention très précise, tant est grande la diversité des applications des fausses couleurs.

Il y a néanmoins un usage très répandu : on respecte l'ordre des longueurs d'onde. En visible, les longueurs d'onde les plus grandes sont le rouge, puis l'orange, le jaune, le vert, le bleu et le violet. Alors si on superpose trois images, infrarouge+ jaune+rayons X, on représentera les infrarouges en rouge, le jaune en jaune, et les rayons X en bleu.

Du coup, si on voit du vert sur l'image, comme vert=jaune+bleu, on se dira que ce qui brille le plus est le jaune et les X, et que l'infrarouge est moins brillant. Si on voit du violet, on se dira que ce qui brille est surtout l'infrarouge et les X.

Il existe une autre manière d'employer des fausses couleurs. Certaines images ne portent aucune information directe sur les couleurs (comme avec les films en noir et blanc). Dans ce cas, on s'intéresse surtout aux contrastes de luminosité. Et pour les mettre en évidence, on représente les parties avec des couleurs (fausses) selon la luminosité. Dans ce cas non plus, il n'y a pas de règle, et les scientifiques associent toujours une mire à l'image. La mire de fausses couleurs donne la correspondance entre la luminosité (mesurée) et la couleur (représentée). Un exemple bien connu est celui des cartes de géographie, où l'altitude des montagnes est représentée à l'aide de couleurs (plus c'est bas, plus l'image est bleue, plus c'est haut plus l'image est rouge, puis blanche).

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