article de Laurent Laveder
2 FEVRIER 2002
Même si la comète LINEAR WM1 n'allait pas illuminer nos nuits pour la fin décembre 2001, elle devait être visible à l'œil nu. Mais bien peu furent les élus à pouvoir réaliser l'exploit, car la comète, facétieuse comme le sont tous les astres de cette nature, s'avéra moins lumineuse que prévu, à la limite de la perception à l'œil nu. Heureusement, elle s'est ressaisie, et frise ces jours-ci la magnitude 3 !
C'est une véritable surprise, car elle était encore de magnitude 6 le 26 janvier 2002 au soir. Puis, sans crier gare, le lendemain, en tout juste 24 heures, elle a gagné 1,5 magnitude. Le 30 janvier, elle était plus brillante encore, inférieure à la magnitude 3.
C'est le 22 janvier 2002 que la comète est passée au périhélie. A seulement 0,055 UA (une Unité Astronomique est égale à la distance Terre-Soleil) de notre étoile, son noyau s'est probablement disloqué, offrant d'un coup une plus grande surface exposée au Soleil. Ainsi, la quantité de glace sublimée (qui passe directement de l'état solide à l'état gazeux) a augmenté brutalement, d'où la rapide augmentation d'intensité lumineuse.
Hélas pour nous, observateurs de l'hémisphère nord, la comète n'est pas observable. Seuls les observateurs proches de l'équateur ou de l'hémisphère sud peuvent en profiter. Dans la constellation du Télescope, elle continue sa route vers les profondeurs glaciales du Système Solaire. La comète nostalgique de la chaleur des rayons du Soleil nous fait-elle ainsi ses adieux ?