article de Didier Jamet
12 MARS 2001
On l’apprend seulement maintenant, mais cela s’est produit le 18 avril 1997 à 19 000 mètres au-dessus de la baie de San Francisco. L’équipage d’un avion laboratoire qui effectuait des prélèvements dans la stratosphère a eu la surprise de voir les capteurs révéler la présence d’un dense nuage d’hydrocarbure.
Le nuage s’étendait sur une distance de 160 kilomètres, pour une épaisseur de 90 mètres. Bien qu’il ne fut pas discernable à l’œil nu, les instruments ont révélé de fortes concentrations de suies et de sulfates typiques d’un carburant spatial.
La source de cette pollution stratosphérique ? Les auteurs Américains de la découverte incriminent un lanceur Russe parti du cosmodrome de Baïkonour le 6 avril pour une mission de ravitaillement de la station MIR.
Reste que l’on s’explique mal comment ce nuage a pu parcourir près de 10 000 kilomètres en 12 jours sans se disperser dans la haute atmosphère.
Quant à l’impact sur l’environnement des lancements spatiaux, s’ils ont bien une influence sur l’atmosphère, elle est tout à fait négligeable comparée à celle de l’industrie.