A quel point est-ce difficile de se poser sur Mars ? Suffisamment pour avoir conduit à plus d'échecs que de succès. La prochaine tentative aura lieu jeudi 18 février. La principale difficulté tient au fait que l'atmosphère martienne n'est pas assez dense pour qu'on puisse se contenter d'y déployer des parachutes, et qu'elle l'est suffisamment pour nécessiter un bouclier thermique. De ce fait, comme l'illustre cette vidéo, Perseverance devra d'abord entrer dans l'atmosphère martienne sous un angle parfait pour que son bouclier thermique puisse remplir son office, déployer un immense parachute pour commencer à freiner vraiment, allumer ses rétrofusées, puis être descendu en douceur jusqu'au sol depuis une grue volante en vol stationnaire à 20 mètres au-dessus du sol. Si ce scénario vous paraît digne des plans alambiqués qu'élabore Will le Coyote pour capturer Beep-Beep, sachez qu'il a déjà fonctionné à merveille dans le cas de Curiosity en 2012. L'ensemble de la manoeuvre ne durera pas plus de 7 minutes, entièrement pilotée de façon autonome par l'ordinateur de bord car le signal radio met trop de temps pour faire l'aller-retour entre Mars et la Terre. Sur Terre justement, nous n'aurons qu'à attendre le signal émis par Perseverance pour nous indiquer que tout s'est bien passé, ou pas. La semaine passée, la sonde Hope des Émirats Arabes Unis s'est correctement insérée en orbite martienne, suivie un jour plus tard la mission chinoise Tianwen-1. Cette dernière tentera probablement d'ici quelques mois de faire atterrir son propre robot sur Mars.