Intensément brillant, le météore des Géminides déchira la nuit froide au-dessus des monts Karkas, au cœur de l’Iran. Afin de saisir tout à la fois cet instant fugace et les détails du paysage au premier plan, le photographe avait monté son appareil sur trépied et enchainait les poses de 90 secondes. Cette durée d’exposition était suffisante pour que les étoiles laissent sur les capteurs de l’appareil photo la courte trace de leur déplacement apparent, simple effet de la rotation de notre planète sur son axe. L’étoile filante ne fut visible qu’une fraction de seconde, mais son éclat suffisamment fort pour laisser lui aussi son empreinte sur les capteurs. Changeant de couleur lors de sa brève traversée de l’atmosphère, le météore libéra vers les deux-tiers de sa course un tourbillon de plasma rougeâtre. Les montagnes apportèrent leur contribution en protégeant le premier plan des méfaits de la pollution lumineuse d’une ville voisine.