Pourquoi certaines parties de ce gigantesque cratère contiennent-elles autant de fer ? L‘étrange bassin d’impact Rembrandt a été découvert récemment sur des images prises par la sonde spatiale Messenger lors de son survol de la planète la plus proche du Soleil en octobre 2008. Rembrandt s’étend sur plus de 700 kilomètres de diamètre, et avec ses 4 milliards d’années, il est peut-être un des plus jeunes grands bassins d’impact de la planète. Des images multispectrales du plancher du cratère, indiquent cependant des réflexions en provenance de régions contenant des quantités significativement élevées de fer et de titane. Ces éléments indiquent que les matériaux exposés n’ont pas été recouvert par des coulées de lave plus récentes, et datent peut-être de la formation de Mercure. Les données recueillies à la surface de Rembrandt et ailleurs sur Mercure sont à présent interprétées comme pouvant être le signe d’un passé volcanique relativement actif s’étant traduit par des mouvements tectoniques de surface. Un examen minutieux de l’image d’aujourd’hui révèlera une série d’anneaux situés à l’intérieur du bassin d’impact Rembrandt. Le limbe de Mercure est visible en haut à gauche de l’image, tandis que l’intérieur de Rembrandt est parcouru de falaises et parsemé de cratères. Le terminateur, la ligne de séparation entre le jour et la nuit, parcourt diagonalement l’image. Messenger est en route pour survoler à nouveau Mercure en septembre 2009 et se placer en orbite autour de la première planète du système solaire en 2011.