Au début du mois de février 2006, un télescope infrarouge de 2,5 m de diamètre s’est vu attribué à titre définitif un siège coté hublot, en réalité une ouverture pratiquée dans le fuselage d’un historique Boeing 747 " special performance " (une version raccourcie du 747 capable de rallier New York à Tokyo sans escale, NDT). Sur cette image le miroir du télescope, à peu près de la taille de celui du télescope spatial Hubble, est protégé par un revêtement rouge. Appelé SOFIA (acronyme de Stratospheric Observatory For Infrared Astronomy, soit en français " observatoire stratosphérique pour l’astronomie infrarouge "), cet observatoire aéroporté est censé voler à plus de 45 000 pieds de haut, soit près de 14 km. Cette altitude lui permettra de s’affranchir de 99% de la vapeur d’eau contenue dans l’atmosphère. La vapeur d’eau absorbe en effet très fortement le rayonnement infrarouge, ce qui interdit pratiquement aux télescopes terrestres d’obtenir des images dans cette longueur d’onde. Les capacités inédites de SOFIA comprendront la possibilité de repérer des molécules complexes dans l’environnement cosmique des étoiles jeunes ou mourantes ainsi que celle de détecter des systèmes solaires en formation. Le Boeing 747 qui servira de monture à SOFIA est un ancien long-courrier de la défunte compagnie Pan American et portait jadis le nom de " Clipper Lindbergh ". L'observatoire SOFIA emporte une console qui permettra aux enseignants et autres éducateurs de participer aux recherches.