article original publié par Science @ Nasa
auteur : Patrick L. Barry
traduction de Didier Jamet
17 SEPTEMBRE 2002
D'autres robots sont mieux adaptés pour fonctionner à l'extérieur du vaisseau. Le Robonaute, par exemple, est en cours de développement au centre spatial Johnson. Il a grossièrement la forme d'un humain, ou plutôt d'un demi-humain. Son corps s'arrête à la taille.
Ses bras et ses mains sont conçus pour être d'une grande dextérité, et sa tête contient des caméras vidéo. Les astronautes, à l'abri dans leur vaisseau, peuvent effectuer par procuration la maintenance de routine ou des réparations plus importantes sur l'extérieur du vaisseau en utilisant le robonaute contrôlé à distance.
Si les robots sont censés vivre a bord des vaisseaux spatiaux, fait remarquer Pedersen, alors il faut concevoir les vaisseaux spatiaux en pensant aux robots.
"Le besoin pour ce type de conception intégrée du système - ce qui revient à concevoir le robot et le vaisseau spatial afin que chacun s'accorde l'un à l'autre - est souvent négligé par les non-spécialistes," dit-il. Le vaisseau doit disposer d'installation pour recharger et ranger les robots, et les robots doivent avoir accès aux ordinateurs du vaisseau et être capables de manipuler tout équipement nécessaire.
La Station Spatiale Internationale et son bras robotique Canadarm2 sont un exemple d'intégration réussie. Le bras se déplace à l'extérieur de la station - glissant d'un bord sur l'autre par prises successives. Un chariot peut rapidement transporter le bras de place en place quand on manque de temps.
Canadarm2 est impressionnant, mais il n'est pas plus intelligent ni autonome que Sojourner à la surface de mars. Le bras ne se déplace que si un humain lui en a donné l'ordre.
La raison principale pour laquelle les robots de laboratoire sont plus intelligents que ceux qui ont volé dans l'espace tient au fait que les premiers n'ont pas encore prouvé leur fiabilité. Comme l'explique Pedersen: "le problème vient de ce que ces technologies avancées n'ont aucune heure de vol. Fonctionneront-elles dans les conditions exigeantes du vol spatial ? Les directeurs de vol sont très conservateurs ; ils préfèrent s'en tenir à des solutions bien éprouvées."
Cependant avec le temps, et au fil des essais en grandeur nature, les meilleures de ces technologies feront leur preuve - ou plutôt la preuve de leur intelligence. Aussi chaque astronaute du futur pourra bientôt réclamer son pote au silicium .
Quelques liens pour aller plus loin (en anglais)
Foire aux robots :
Des robots qui en ont dans la carcasse
construire un « Droïde » pour la Station Spatiale Internationale
programmation évolutive et réseaux neuronaux
Rovers martiens et leurs descendants probables vus par le groupe d’intelligence artificielle du JPL