Vladimir Poutine veut relancer
le programme spatial russe

article de Pascal Collinot
6 FEVRIER 2002

La famille de lanceurs Angara au grand complet. Ces fusées doivent devenir les bêtes de somme de la puissance spatiale Russe renaissante. Pour le moment, aucun n’a dépassé le stade du prototype
La famille de lanceurs Angara au grand complet. Ces fusées doivent devenir les bêtes de somme de la puissance spatiale Russe renaissante. Pour le moment, aucun n’a dépassé le stade du prototype

DR - Khrounitchev

La Russie n’a pas renoncé à tenir son rang dans le domaine de la recherche dans l’espace où elle fut pionnière, y compris pour la défense nationale. Le Président Vladimir Poutine a récemment déclaré que c’est ainsi que son pays pourrait prétendre à sa place dans le monde civilisé et que c’était le seul moyen d’assurer efficacement sa sécurité nationale.

Le Président russe s’exprimait fin janvier 2002 dans le cadre de l’Institut Khrounitchev de Moscou, entreprise spatiale leader du pays.
Elle a construit la plus grande partie de la station Mir, participe à la Station Spatiale Internationale, et est à l’origine des fusées Proton et d’autres fusées utilisées pour des lancements commerciaux.

Plus concrètement, le patron de l’Agence Russe de l’Espace, Youri Koptev, a souhaité que le gouvernement de Moscou investisse dans l’extension de la base de lancement de Plesetsk au nord de la Russie.

La Russie dépend en effet actuellement pour la plupart de ses lancements de la base de Baïkonour située autrefois en zone soviétique et appartenant aujourd’hui au Kazakhstan, pays indépendant depuis la fin de l’Union soviétique et avec lequel elle a passé des accords.

Vladimir Poutine s’est vu présenter la nouvelle génération de fusées, les Angara, dont la fin de l’année prochaine devrait voir les premiers essais, si les financements nécessaires à son développement sont réunis. La déclaration de Vladimir Poutine semble indiquer que la volonté politique de mener à bien ce programme est là.

Baïkonour | Baïkonour