article de Didier Jamet
15 DECEMBRE 2011
Découverte le 27 novembre dernier par l’astronome amateur australien Terry Lovejoy, la comète C/2011 W3 se dirige droit vers le Soleil qu’elle frôlera le 16 décembre à une distance de 130 000 km seulement.
Il est peu probable que cette boule de neige sale de 200 m de diamètre survive à une telle rencontre. Non seulement les tiraillements gravitationnels que lui infligera notre étoile seront intenses, mais la chaleur à laquelle elle sera soumise sera proprement infernale.
Lovejoy fait partie du groupe des comètes de Kreutz, lesquelles s’étaient montrées significativement plus nombreuses il y a tout juste un an. Ce surcroit de comètes de Kreutz avait alors été interprété par Karl Battams du Naval Research Lab de Washington DC et Matthew Knight de l’Observatoire Lowell de Flagstaff comme l’avant-garde d’une grosse comète possiblement visible à l’œil nu, et pourquoi pas en plein jour. Or c’est exactement ce qui pourrait se passer avec Lovejoy. Les dernières prédictions d’éclat font en effet état d’une possible magnitude – 10, ce qui est 100 fois plus brillant que Vénus au meilleur de sa forme !
Malheureusement, Lovejoy pourrait aussi se désintégrer avant d’en arriver là. L’augmentation de son éclat est si rapide qu’elle pourrait tout simplement signifier sa désintégration en cours, événement après lequel elle perdrait bien sûr tout son éclat…
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