article de Didier Jamet
29 SEPTEMBRE 2008
Le premier véhicule de transfert automatique européen, le Jules Verne, s’est consumé tel un météore géant dans l’atmosphère le lundi 29 septembre 2008, ses derniers débris ayant sombré dans le Pacifique Sud à 15 h 46 heure de Paris.
L’opération de désorbitation a été entièrement pilotée depuis le centre de contrôle de l’ATV situé dans l’enceinte du Centre Spatial Toulousain du CNES, l’agence spatiale française, à laquelle l’agence spatiale européenne avait confié les opérations du cargo ravitailleur depuis son lancement intervenu le 9 mars 2008.
Ne pesant plus que 13 tonnes contre 20 lors de son lancement en mars dernier, les experts estiment que moins de 3 tonnes de matériaux denses ont survécu à la rentrée atmosphérique et sont retombés dans une zone inhabitée du Pacifique Sud.
Les avions dépêchés sur place pour filmer la rentrée ont pu parfaitement remplir leur mission, preuve que l’ATV est rentré dans l’atmosphère exactement au point visé et à l’heure dite.
Après 6 mois passés sans anicroche dans l’espace amarré à la Station spatiale internationale, l’ATV a montré, par ce final flamboyant, l’impressionnante maîtrise tant industrielle que technique des différents acteurs qui contribuent au succès de l’Europe spatiale. Un parcours sans faute qui ouvre de nombreuses perspectives à la famille de véhicules ATV, laquelle a démontré grâce au Jules Verne qu’elle était parfaitement qualifiée pour les hauts niveaux d’exigence requis par les vols habités.