L'espace et le temps conservent-ils leurs propriétés à très petite échelle ? Afin d'explorer le domaine très exotique de la minuscule longueur de Planck, là où des effets quantiques normalement imperceptibles pourraient devenir dominants, un nouvel instrument, appelé holomètre (contraction de « interféromètre holographique »), a commencé à fonctionner au Fermilab près de Chicago dans l'Illinois, Etats-Unis d'Amérique. Les scientifiques qui ont conçu cet instrument cherchent à déterminer si d'infimes secousses d'un miroir situé au centre du dispositif pourraient être le signe d'un bruit holographique. Sur cette image, on voit un des miroirs d'un prototype d'holomètre. Même si la détection d'un bruit holographique serait incontestablement révolutionnaire, la mise en évidence d'un tel bruit à l'échelle d'un laboratoire en surprendrait plus d'un. Une des raisons de cette éventuelle surprise tient au postulat d'invariance de Lorentz tiré de la relativité restreinte d'Einstein, qui énonce notamment que toutes les échelles de longueur doivent paraître contractées à un observateur en mouvement relatif, y compris la minuscule échelle de Planck. Il n'en reste pas moins que beaucoup sont curieux de voir ce que donnera cette expérience unique en son genre.