Certaines aurores polaires ne se révèlent qu'aux appareils photo. On les qualifie alors de « subvisuelles », car leur intensité lumineuse est trop faible pour activer les cellules de nos yeux, les cônes, sensibles aux couleurs. Sur cette image, la partie verte des aurores était aisément visible à l'oeil, mais la partie rouge n'apparaissait qu'au bout d'une pose de 20 secondes. La raison en est que l'oeil humain n'est pas capable d'accumuler le signal lumineux au-delà d'une fraction de seconde, alors que les photosites et l'électronique d'un appareil photo en sont capables. Cette image a été prise non loin d'Anchorage, en Alaska, Etats-Unis, en automne dernier. Parmi les milliers d'étoiles peuplant le ciel ce soir là, on reconnaît l'amas des Pléiades et la planète Jupiter, juste au-dessus des nuages, à droite de l'image. Les aurores polaires sont dues à des électrons et des protons frappant les particules de l'atmosphère terrestre tandis qu'elles sont précipitées vers la Terre consécutivement à l'impact sur la magnétosphère terrestre du même type de particules en provenance directe du Soleil. Les aurores polaires, qu'elles soient rouges ou vertes, sont typiquement dues aux émissions des atomes d'oxygène excités lorsqu'ils récupèrent leurs électrons, la dominante de couleur ne venant que de l'altitude à laquelle le phénomène se produit, le rouge étant toujours situé plus haut. Les aurores polaires sont bien connues pour présenter une grande variété de formes et de couleurs. Vous pouvez avoir accès à une version légendée de cette image en cliquant ici.